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jeudi 19 novembre 2015

Critique de Zorosa, tigresse des Ksour

Ahmed Derdour nous présente cette critique de son roman, Zorosa, tigresse des ksour, parue dans le journal Le soir d'Algérie, qui reprend largement la critique que notre amie Annie Poirier en a fait ici même.




Zorosa, tigresse des ksour

Dans une critique littéraire dans les éditions Stellamaris, l'écrivaine et poétesse Annie Poirier juge que l’ouvrage intitulé Zorosa, tigresse des ksour, de l’auteur Ahmed Derdour, est un message de paix et de respect.

« Quel bel hommage au grand courage des femmes », écrit-elle, « une plus belle leçon de civisme que celle offerte par l’auteur, quand il raconte avec la force de la vérité les failles de l'histoire de son pays, l'Algérie, failles creusées à la suite de la colonisation, l'amenant à constater que les pauvres restent pauvres et que les plus riches demeurent des exploitants. Car aimer son pays c'est reconnaître ce qui en fait la richesse et la beauté, tant au niveau culturel que géographique mais c'est aussi savoir analyser la vie d'un peuple quand celui-ci continue à souffrir d'injustice ou de persécution… ». « À travers l'histoire de Zorosa, tigresse des ksour, l'auteur nous transporte dans un quartier pauvre de Aïn-Séfra, au cœur d'un univers typiquement féminin, non dénué de charme, dont l'auteur décrypte parfaitement la psychologie sans aucune misogynie, bien au contraire !

Ahmed est cet homme respectueux de la femme tel que le serait un bon père de famille envers sa propre enfant…» Zorosa ne serait-elle pas cette enfant que nous voyons évoluer au cours des pages... ? Quel bel hommage au grand courage des femmes, non seulement dans leur quotidien mais aussi dans leurs engagements pour faire régner, en dépit de leurs conditions de vie souvent difficiles, plus de justice et de paix, quitte à aller jusqu'à mettre en danger leur propre vie.

C'est à travers les péripéties de cette jeune femme chargée de mission contre les abus militaires que l'auteur met en avant sa juste souffrance en condamnant la cruauté humaine rappelant les horreurs de la guerre. Nonobstant quelques pages, obligatoires à mon avis, dans lesquelles Ahmed décrit maintes formes de persécutions, jamais nous ne sentons d'agressivité dans son récit. En plus d'être un roman descriptif d'une autre culture, il est aussi ce cri tant de fois répété, ce «plus jamais ça !...» qu'il retranscrit dans sa conclusion par cette phrase écrite en majuscules : «Reconnaître les droits d'un peuple différent du nôtre est une vertu.» Pour tout cela, je vous recommande ce roman, dont la seule prétention, en dehors du plaisir de l'écriture à laquelle l'auteur nous a habitués, est d'être un message de paix et de respect du prochain quelles que soient nos origines», conclut Annie Poirier dans son message. Pour rappel, Zorosa, c’est cette moudjahida qui a subi les affres du colonialisme au camp de torture de Dzira, à Aïn-Sefra. C’est le combat mené par la femme safraouia durant la guerre de Libération nationale. Tous les faits sont tirés à partir d’évènements et récits véridiques qu’a connus et vécus Aïn-Séfra et l’auteur Ahmed Derdour, natif de cette ville, a voulu rendre dans cette édition un grand hommage à cette dame ainsi qu’à ses compatriotes torturés dans ce sinistre camp de la Dzira à Aïn-Séfra.

B. Henine

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